Dossiers de presse

Kate Ziegler exorcise sa peur par la foi







Quelques petites choses que je n'avais pas remarquées auparavant m'ont frappé lors de ma discussion au bord du bassin, avec Kate Ziegler de l'équipe américaine à la base d'entraînement de Geelong: elle n'a jamais couru contre Laure Manaudou; elle était à 5 jours de ses 3 mois quand Janet Evans a établi son record en 4:03.85 et un peu plus d'un an quand la légende du demi-fond a marqué 8:16.22 sur 800 mètres; et c'est vraiment une superbe ambassadrice de son sport, de son équipe nationale et de tous ceux qui l'ont conduit là où elle est, dans la vie comme dans l'eau.

Aucun titre mondial n'est jamais facile à défendre mais s'il était possible de mesurer les degrés de difficulté des courses dans les bassins ici à Melbourne, Kate Ziegler, 18 ans, pourrait sans doute se voir évaluer une tâche particulièrement rude en vue de défendre ses couronnes du 800 et du 1500 mètres nage libre en face de la force majeure française.

L'adolescente américaine semble imperturbable à la mention du nom de Laure Manaudou: "Vous savez, je viens à ces compétitions à chaque fois pour la même chose, les meilleurs temps et courir contre les meilleures mondiales. Je n'ai jamais nagé contre Laure Manaudou mais c'est assurément une nageuse étonnante et je sais que je vais me heurter à une forte concurrence de sa part comme de celle des autres filles. Je suis très intéressée de voir où je me situe".

Il sera tout aussi intéressant de voir ce qui se passera au départ de la course. L'été dernier, Laure Manaudou avait asséné un coup fatal à ses rivales européennes (dans toutes les courses à partir du 400) comme à la marque sur huit longueurs de Janet Evans dès la première longueur. Premier virage: game over.

Curieusement, Kate Ziegler aussi en revient à Janet Evans - qu'elle décrit comme "super sympa... c'est une héroïne pour moi" - et elle aussi démarre rapidement: même si ses temps de passage quand elle a battu les marques nationales américaines sur 500 et 100 yards (respectivement en janvier de cette année et en décembre de l'année dernière) ne peuvent pas être valablement comparés à aucun de ceux de Laure Manaudou mesurés en mètres, l'étudiante de l'université de Virginie entraînée par Ray Benecki de The Fish est clairement dans la forme de sa vie.

Elle sait qu'elle doit l'être: "Je sais que elle [Laure Manaudou] part extrêmement vite - et j'aime bien démarrer vite aussi - donc si je peux suivre le rythme, si tout va bien, elle donnera la cadence pour que je fasse mon meilleur temps". Pour le moment il s'agit de 4:05.75; 8:24.56 (légèrement en retrait par rapport aux deux autres); et 15:55.01.

Au-delà du travail intensif (10-15km par jour, 7 jours par semaine) et de l'efficacité technique, la confiance est la clé pour aller au-delà de ses meilleurs temps, pense-t-elle. Juste l'impulsion pour ramener Janet Evans dans les tiroirs de l'histoire sur non pas une mais deux courses à la veille d'un championnat du monde. "Je me sentais vraiment super bien cet hiver dans mon entraînement donc faire mes meilleurs temps pour arriver à cette compétition est idéal".

Il lui reste un peu de chemin à parcourir avant d'arriver aux records de Janet Evans en mètres mais avec Laure Manaudou régnant sur les courses de demi-fond en nage libre à l'heure actuelle - comme du temps de la splendeur de Janet Evans - il ne s'agit plus seulement de gagner, mais d'attaquer le chronomètre au marteau, et l'américaine pourrait à tout le moins établir des records nationaux qui tenaient depuis la fin des années 80.

Lors d'une des trois confrontations en nage libre, Kate Ziegler et son équipière Hayley Peirsol, soeur de Aaron, sont engagées devant la championne olympique du 400m au moins sur le papier: le classement historique mondial sur les 30 longueurs donne 15:52.10 Janet Evans (88); 15:55.01 Kate Ziegler (06); 15:57.36 Hayley Peirsol (06); 16:00.18 Hannah Stockbauer (03, record des championnats); 16:03.01 Laure Manaudou (06).

"J'adorerais faire un meilleur temps. Aux Pan Pacs, j'ai descendu mon temps de cinq secondes. C'était une course exceptionnelle pour moi. Ce serait génial de descendre sous les 16 comme aux Pan Pacs avec Hayley ici. Elle m'a poussé tout du long" déclare Kate Ziegler avec une jubilation qui montre son esprit de compétition. Il n'y a aucune peur là dedans. Mais la foi qui prend sa place se déverse largement et sert de remède contre la douleur.

"Je crois vraiment que Dieu m'a donné le don de la natation" affirme Kate Ziegler. Ce talent qui lui est donné n'est pas "ce que je fais..." je regarde plutôt "d'où cela vient". C'est une force qui la parcourt, envoyée par le Ciel.

Avant chaque course elle récite "Je puis tout en le Christ qui me rend fort." - Philippiens 4:13 - et poursuit dans toutes ses courses. "Quand la course devient difficile, j'en viens à "aller donc mon Dieu...". Il joue un rôle important. Sur 30 longueurs cette citation revient assez souvent. Elle me permet de surmonter la douleur. Je me souviens parfaitement d'un entraînement: c'était une série très longue et horrible, elle me faisait terriblement mal. J'ai continué à me le répéter et j'ai dit quelques Je vous salue Marie. C'est peut-être Dieu qui m'a enlevé la douleur ou pas. Mais ça m'a permis de ne plus y penser".

Cette attitude peut attirer le respect mais l'animal sans peur que Laure Manaudou aime à imaginer sur les plots près d'elle ne s'appelle pas Kate Ziegler. "Je l'a vois faire des temps étonnants, donc elle fait visiblement ce qu'il faut" déclare la championne en titre du 800 et du 1500 mètres.

Suffisamment pour descendre sous les 4 minutes au 400m? Et dans ce cas, pourrait-elle y arriver? "Bien sûr, pourquoi pas? Quand elle a vu le temps de Laure Manaudou au 400m à Budapest, dit Kate Ziegler, c'était vraiment "oh mon Dieu"... mais cela me passionne vraiment de voir que quelqu'un peut nager aussi vite. C'est "oh super! Elle a fait 4:02 et bien allons-y avec elle. Personne n'avait jamais pensé qu'on pourrait battre le record de Janet Evans mais elles l'ont fait. Ce n'est qu'une question de temps".

En particulier à un moment où la nage libre en demi-fond était dit-elle "florissante... dès que quelqu'un nage plus vite, tout le monde saute sur l'occasion pour faire monter les enchères". Le chemin qui mène à de nouvelles marques telles que celles qui sont établies par Laure Manaudou fut une poussée lente et continue des limites.

"Nous avons des séries de test... l'entraîneur note les temps et les compare à ceux des séries [battus] chaque semaine ou quinzaine. Je m'améliore de plus en plus récemment, même si sur certains exercices on est toujours un peu loin".

Kate Ziegler s'échappe de cette atmosphère pour sa vie scolaire, elle vit sur le campus de l'université et étudie diverses matières pour se donner les bases générales permettant de parfaire ses études à un moment ou un autre. "Si je n'étais qu'une nageuse et ne me concentrais que sur cela, je deviendrais folle. Il faut se sortir du chlore de temps en temps. Je vois mes amis, ma famille, c'est important de rester une personne équilibrée" affirme Kate Ziegler, qui célèbre une grande victoire en sortant avec sa mère pour se faire refaire les ongles.

Vu le tourbillon Manaudou qui l'attend et la proximité des événements à venir, peut-être la délicieuse Kate Ziegler devrait-elle descendre en ville pour se faire faire les ongles auparavant cette fois-ci au cas où l'arrivée serait serrée.



En quelques mots:

Kate Ziegler n'a jamais couru contre Laure Manaudou, mais pour elle il s'agit surtout de faire comme d'habitude ses meilleurs et sa meilleure place dans la course où il y a toujours des adversaires. Elle se sent dans la forme de sa vie, prête à se surpasser et compte sur la française pour lui donner la cadence qui permettra de battre ses meilleurs temps, même si elle ne revendique pas la couronne de reine du 400m, sur le papier elle est mieux placée pour le 800 et le 1500m.

Kate Ziegler est très pieuse et récite des versets de la Bible ou des Je vous salue Marie pendant les séries quand elle sont trop dures, elle considère qu'il faut des exutoires à sa vie dans les bassins: ses études, sa famille, elle vit sur le campus de l'école et reste très liée à sa famille et sa mère.

On apprend dans l'Equipe du jour qu'il a été décidé de limiter au minimum les risques dans les compositions d'équipe des relais lors des séries. Par conséquent, en dehors du relais 4 fois 100 masculin où les nageurs concernés ont insisté pour que Gregory Mallet et Julien Sicot nagent, on peut penser qu'un minimum de titulaires seront laissés au repos. Ainsi, il n'apparait plus du tout certain que Camille Muffat (4 fois 100 femmes), Angela Tavernier (4 fois 200 libre) ou Esther Baron (4 fois 100 4 nages) soient alignées en séries.

L'ASADA enquête sur les découvertes de médicaments dans un hôtel


L'ASADA, agence anti-dopage australienne, va effectuer des analyses sur le liquide transparent trouvé dans un hôtel qui héberge un certain nombre d'équipes participant aux championnats du Monde de natation - ainsi que beaucoup de clients dont les intérêts pour la ville n'ont rien à voir avec la manifestation sportive.

Une petite boîte contenant des ampoules d'un liquide transparent a été découverte dans une pièce commune du Parkview Hotel de Melbourne mardi. La Police d'Etat de Victoria a déclaré que de faibles traces de produits interdits ont été détectées sur la boîte, mais pas sur les flacons.

Il n'y a, au moins pour l'instant, aucune relation avec les championnats du Monde de natation - et il n'y en aura peut-être jamais. Le sac pourrait avoir été abandonné par un touriste, oublié par un diabétique, un vagabond de passage, ou à peu près n'importe qui en fait.

Les ampoules n'ont donc plus aucun intérêt pour la police. C'est là que l'ASADA entre en scène: elle fait usage de ses pouvoirs d'enquête pour analyser le liquide transparent des ampoules, selon le directeur général de l'ASADA Richard Ings.

http://www.myfreesport.fr/magazine/
bonsoir,

vu ce matin dans le métro.

Télécharger le N° 128 (fichier PDF) qq secondes ou minutes selon..
Il y a trois pages vers le milieu sur Laure, équipe de france et melbourne.

@ +

Lucas/Manaudou
http://www.lequipe.fr/Aussi/20070324_053437Dev.html

Tae Hwan Park n'est plus un challenger




Le roi n'est certes pas encore mort mais en ôtant la couronne de la tête de l'australien Grant Hackett dans la première finale de dimanche soir à Melbourne, le premier champion du Monde coréen en natation, Tae Hwan Park n'est plus un challenger.

Il a marqué le le départ d'une nouvelle ère en demi-fond avec 3:44.30s, et un dernier 50m phénoménal qui lui a permis de passer de la cinquième à la première place en un sprint de 30 mètres, pour faire le sixième temps historique.

A 17 ans seulement, Park a le temps pour lui, et la façon dont il a nagé dans le bassin Susie O'Neill Pool - style élégant et souple, à plat et en mesure de mettre le turbo quand c'est nécessaire - suggère qu'il serait de la tremp à reluquer le costume de Ian Thorpe.

La place d'honneur revient au tunisien Oussama Mellouli en 3:45.12, et Grant Hackett se contente de la troisième place avec 3:45.43, loin de son meilleur temps mais un retour encourageant pour un champion Olympique qui a passé une grande partie de l'année 2006 en rééducation.

L'Australie avait remporté le titre à chaque fois - cinq de suite - depuis 1994. Park a interrompu cette tradition avec une performance exceptionnelle qui en dit beaucoup sur sa forme et sa capacité à supporter la pression quand ceux qui sont plus rapides sur des distances plus courtes prennent la tête au départ.

Park vise maintenant la course du 1500m à la fin de la semaine en tant que favori pour reprendre la couronne à l'homme resté invaincu sur les 30 longueurs depuis 1997.

Park était à environ 2 secondes de Mellouli et Hackett avant les deux dernières longueurs: à 300m 2:50.59 contre 3:49.23 pour le tunisien et 3:49.44 pour le champion en titre. A 50 mètres du but il était encore à 1 seconde derrière Mellouli. Il a terminé 0.82s devant lui et 1.13s devant Hackett.

Le champion d'Europe russe Yuri Priluokov et le premier qualifié, l'américain Peter Vanderkaay, ont terminé en 3:45.47 et 3:46.36 respectivement.

Park a déclaré par l'intermédiaire d'un interprète: "Quand j'ai vu mon nom sur le tableau, je ne savais plus comment je me sentais. Je suis le premier champion du Monde coréen dans l'histoire (de la natation). Mentalement je me sentais vraiment fatigué mais après cette médaille d'or je me sens très confiant.

"C'est une grande chance d'avoir pu maintenir ce rythme (dans le bassin). Hackett (AUS) était en tête depuis le départ, j'essayais de le suivre mais ça ne fonctionnait pas. Je n'ai pu le passer que dans les derniers 50m."

Mellouli a dit: "J'ai vraiment fait une bonne course. C'est mon meilleur résultat en championnat du Monde. je suis vraiment content et j'attends impatiemment de nouvelles courses rapides à l'avenir";

Hackett a dit: "Ce n'est pas exactement le résultat que je voulais. Je dois m'en contenter pour l'instant et m'en servir comme motivation pour continuer d'aller de l'avant".

Et pour le reste de la compétition, il a dit: "Au fur et à mesure du déroulement de la compétition, je vais m'améliorer et devenir devenir plus fort".

Park attend les 30 longueurs. "C'est une force sur laquelle il faut compter" a dit Hackett. "Park nage très bien et il s'est très bien préparé pour cette compétition. Ce ne serait pas bien de couler (complètement) à côté de lui".

Le tout était bien sûr très loin du rythme du record du Monde de Ian Thorpe. Le champion Olympique a déclaré à SwimNews: "C'était vraiment une course bizarre à voir. C'était vraiment étrange. Cela ne s'est pas déroulé correctement. Park est revenu fort à la fin mais Grant va être déçu. Mais je pense qu'il reviendra sur le 8(oo) et le 15(00)".

Etait-il heureux qu'ils soient encore à plus de 4 secondes de son meilleur temps?

"Cela m'est complètement indifférent... J'espère qu'il battront ce record très bientôt pour que je passe à autre chose".

APRES LES SERIES
Les finales du 400m les plus rapides de l'histoire

La première journée de course des 12e championnats du Monde a apporté la confirmation de ce que tout le monde attendait: ce sera la compétition la plus rapide jamais connue.

Prenons le 400m nage libre pour exemple: Les qualifications les plus rapides jamais vues chez les dames comme chez les messieurs ont vu Laure Manaudou fracasser le record des championnats de Tracey Wickham datant de 1978 en 4:06.28, avec 4:05.29 (58.18; 2:00.20; 3:02.96), en tête d'un peloton qui a vu huit nageuses sous les 4:08 dont trois qui n'iront pas en finale, alors que le champion en titre Grant Hackett arrache une qualification en finale de seulement 0.09s en 3:48.72, très loin du premier qualifié l'américain Peter Vanderkaay en 3:45.82.

Laure Manaudou est en tête d'une escouade très rapide: Federica Pellegrini a amélioré son meilleur temps et le record italien en 4:06.59, suivie par la japonaise Ai Shibata en 4:07.17, l'américaine Kate Ziegler en 4:07.18, l'australienne Linda Mackenzie en 4:07.26, la polonaise Otylia Jedrzejczak en 4:08.16, l'anglaise Joanne Jackson en 4:08.17 et l'américaine Katie Hoff - déjà la plus rapide du 200m quatre nages - dernière en 4:08.38. Cela exclut de la finale la médaillée de bronze à Montréal Caitlin McClatchey et la jeune australienne Bronte Barratt en 4:08.52 et 4:08.99 respectivement.

Les qualifications les plus rapides précédentes étaient celles de Montréal il y a deux ans quand Claudia Poll a fini huitième en 4:10.02, quand Manaudou a emporté le titre en 4:06.44.

Chez les messieurs, les cinq premiers sont descendus sous les 3:47 et la meilleure performance de tous est venue du coréen Tae Hwan Park, deuxième meilleure performance en 3:46.24.

Hackett, star du programme masculin à Montréal 2005 en remportant les titres des 400, 800 et 1500m, de vra se battre pour briller, a déclaré son entraîneur Denis Cotterell après les séries: "C'est bien. Cela a remis les choses en ordre. C'était sa première course depuis un bout de temps".


Il s'est dit "assez rapidement inquiet" lors de la course car Hackett a lutté pour trouver son rythme et il semblait avoir besoin de chercher très loin sa vitesse.

"Il va changer un certain nombre de choses pour remonter et nous verrons" a dit denis Cotterell, qui avait espéré mieux mais mais "s'attendait" à ce qui est arrivé.

"Il lui a fallu en faire beaucoup même pour faire cette course" a dit son entraîneur "C'est un plus d'être en finale après son départ. Il reste philosophe là-dessus". Le sens du rythme de Hackett est parti, a dit Cotterell. "Nous verrons ce soir dans quel état physique il est et ce que cela signifie pour le reste de la compétition pour Hackett.

"C'est à peu près le pire de ce qu'on comptait voir" dit l'entraîneur "Cela devait être la course la plus dure qu'il ait eue à faire"

Tae Hwan Park: le jour d'après, tout va bien


Le jeune sud-coréen Park Tae-hwan ne se sentait pas différent ce matin de la veille avant de faire chuter le géant Grant Hackett sur 400m nage libre.
Après une très bonne course en séries du 200m, le jeune homme souriant et au parler doux déclare: "C'est ma première médaille, mais je ne me sens pas plus célèbre qu'en arrivant ici. Je suis maintenant apparemment célèbre dans le monde entier, mais je ne le ressens pas."

Ses objectifs: "Tenter de gagner une médaille à Beijing et battre un record du Monde. Je vais tenter un record du Monde que ce soit dans cette compétition, ou à Beijing, ou après. Je me suis entraîné intensément pendant deux mois en stage parce que j'étais déterminé à faire un bon résultat ici. Je veux faire de mon mieux et me concentrer sur chaque course.

"J'essaye d'équilibrer chaque course autant que je peux. Je sais que je dois me concentrer sur chaque course sans perdre en intensité".

Park a confirmé qu'il cible le 1500m plus que le 400m: "J'aimerais gagner, mais si ce n'est pas le cas, il y a beaucoup de nageurs capables de gagner. Si je ne gagne pas cette fois il y a toujours les Jeux Olympiques de Beijing ".

On a demandé au chinois Zhang Lin si Park était une inspiration pour les nageurs asiatiques. "Nous avons vu cette course hier et nous sachions qu'il allait gagner" a déclaré Zhang, 12e dans les finales du 200 libre. "Nous sommes tous les deux des athlètes asiatiques, mais je vois qu'il a beaucoup changé depuis qu'il a démarré son entraînement en Australie. Il est devenu physiquement beaucoup plus fort qu'avant. Les distances entre lui et les autres athlètes asiatiques deviennent de plus en plus importantes, mais c'est aussi ce qui me motive pour mieux nager

Un entraîneur Ukrainien en garde à vue


La police a mis en garde à vue un entraîneur ukrainien aux championnats du Monde de Melbourne après que des images télévisées l'aient montré apparemment violent contre sa fille, nageuse de la compétition, sur le bord des bassins.

L'homme de 38 ans a été auditionné par la police et son accréditation pour les championnats lui a été retirée par la FINA, la fédération internationale organisatrice, quand des officiels ont été alertés par des images de la télévision locale prises dans la chambre d'appel, où les concurrents se réunissent avant la course, à la Rod Laver Arena de Melbourne.

L'homme essayait apparemment de calmer sa fille qui avait craqué nerveusement mais ils ont échangé des claques et la vidéo se termine par une image de l'homme assis sur sa fille, les mains de celle-ci tentant en vain de le repousser. Au moment où la course s'apprêtait à démarrer dans la soirée à Melbourne, les images ont été diffusées par Channel 9 sur les nombreux téléviseurs répartis partout sur le site des championnats.

"Le film montre un incident entre une nageuse et un homme qui semble être un officiel", a déclaré un porte-parole de la police dans une déclaration à la presse en dehors du site du bassin temporaire qui sert d'habitude de stade de tennis.

"La police de Victoria est très soucieuse de la bonne santé de l'athlète et nous avons immédiatement essayé d'identifier les parties prenantes, en particulier la femme. Elle est maintenant en cours d'audition par la police de Victoria. Nous avons identifié l'homme de 38 ans, ukrainien, c'est son père et son entraîneur, cet homme est aussi entendu dans le cadre de l'enquête sur cet incident."

Il a ajouté que la nageuse dont il n'a pas précisé le nom n'avait besoin d'aucun traitement médical.

Michael Scott, directeur du comité d'organisation des championnats, a déclaré que la FINA avait agi rapidement à l'incident et lancé sa propre enquête.

"Ce qui s'est passé ce soir est inacceptable. C'est inacceptable en Australie, inacceptable partout dans le monde. La FINA a saisi sa commission de discipline et nous attendons ses conclusions".

Dans un autre incident, un entraîneur de plongeon russe, Vladimir Rulev, 56 ans, a plaidé non coupable d'attentat à la pudeur devant les magistrats locaux après une accusation d'attouchements sur une femme du service de sécurité de l'hôtel. Il a été convoqué la semaine prochaine devant les juges et a dû remttre son passeport à la police locale

4 RM: Phelps, Coughlin, Peirsol, Pellegrini


Comme le temps passe vite quand les Etats-Unis mettent le feu.

Michael Phelps arrête le chrono à 1:43.86 au 200 libre; Natalie Coughlin 59.44 au 100 dos; Kate Ziegler frôle le record de Janet Evans sur 1500m; Aaron Peirsol fait 2 centième sous les 53 secondes sur 100 dos. Puis Federica Pellegrini, première italienne à détenir un record du monde depuis Novella Calligaris en 1973 - 1:56.47sec, 17 centièmes de moins de la marque Francisca Van Almsick.

Tout a commencé avec l'adieu au record du 200 libre de Ian Thorpe. Le champion olympique est parti pour toujours. Longue vie à Michael Phelps, premier homme sous les 1:44, et voilà comment:

Phelps: 24.47; 51.00; 1:17.73; 1:43.86
Thorpe: 24.81; 51.45; 1:18.26; 1:44.06

Michael Phelps était devant dès le départ, sortant de la coulée 1 mètre devant Pieter van den Hoogenband, qui était dans la course jusqu'aux 150 mètres avant de reculer presque jusqu'au niveau du peloton, mais pas tout à fait. Le champion olympique de 2000 emporte la médaille d'argent en 1:46.28, le champion du 400m Tae Hwan Park est troisième en 1:46.73.

Natalie Coughlin était l'américaine suivante à faire parler la poudre: elle a tourné à mi-course du 100 dos en 28.30, 0.79s d'avance sur Laure Manaudou pas très bien partie et 0.56s sous son propre record du monde.


Il s'agissait ensuite de tenir, et un mètre de plus aurait suffi pour Manaudou, mais le chrono marqua Coughlin première en 59.44, 0.14s sous son temps cible. Laure Manaudou est la deuxième nageuse à passer sous la minute, avec un record d'Europe de 59.87. La médaille de bronze revient à Reiko Nakamura en 1:00.40, repoussant l'australienne de 14 ans Emily Seebohm au pied du podium à 0.12s. Un nom à retenir pour l'avenir.

Laure Manaudou est revenue dans les 20 minutes pour courir le 1500 libre et, partie sur les premiers 400 mètres avec l'intention de concourir, elle s'est rendue compte qu'elle ne pourrait pas résister à l'américaine Kate Ziegler et a décidé de terminer en récupération pour préparer sa demi-finale du 200m. Elle termine dernière de la finale en 16:42.17 pour passer directement sur le podium et recevoir sa médaille de dos avant de partir se préparer pour la course suivante.

Kate Ziegler a emporté la course et les espoirs de Laure Manaudou en jouant son propre jeu: l'adolescente américaine a tourné au 50m en 28.80 puis 1:00.05 au 100m. Au 400m, en 4:10.03, elle était en avance de 1.67s sur le record de Janet Evans. Aux 800m, elle était encore en avance de 0.96s sur le temps intermédiaire de Janet Evans 8:26.52.

Le rêve s'est écroulé à 1000m, quand Kate Ziegler a tourné un peu au-dessus du rythme de Janet Evans en 1988, 200m après l'américaine semblait à la lutte pour résister à la suisse Flavia Rigamonti, 3 secondes seulement derrière et qui revenait rapidement.


Flavia Rigamonti, 26 ans, a lancé courageusement le défi, mais Kate Ziegler avait abattu le travail et a terminé au sprint la dernière longueur comme sa vie était en jeu. Ce fut une superbe course, qui s'est terminée en un record des championnats de 15:53.05, à 0.95s seulement du temps de Janet Evans, et qui dans l'affaire a conduit deux autres nageuses sous les 16 minutes.

Flavia Rigamonti est médaille d'argent en 15:55.38, Ai Shibata, championne olympique du 800m, est troisième en 15:58.55.

Kate Ziegler a déclaré "Je me sentais vraiment très très forte les premiers 1000m, puis ça a commencé à faire vraiment mal". Et même si elle n'égale pas Janet Evans, elle est heureuse de battre son meilleur temps de deux secondes. Le défi de dernière minute de Flavia Rigamonti a augmenté sa motivation: "D'avoir quelqu'un qui me rattrape, ça m'a stimulé".

Laure Manaudou qui avait un programme très difficile aujourd'hui a déclaré à Eurosport: "C'est vraiment une très bonne journée pour moi, notamment sur le 100m dos. Je ne m'attendais pas à descendre sous la barre de la minute et à battre le record d'Europe de la discipline. Je suis contente de mon 100 mètres dos, contente de mon 200 mètres nage libre et je ne regrette pas d'avoir participé a la finale du 1 500 mètres puisque ça m'a en fait permis de récupérer comme je le souhaitais."

Evanouissement de Yamada


La japonaise Sachiko Yamada s'est évanouie après les séries du 1500m nage libre ce matin, elle irait mieux maintenant.

Après avoir terminé en 16:36.92 cinquième d'une série remportée par l'américaine Kate Ziegler, à cinq places de la finale, Yamada est tombée sur le bord du bassin et a lutté pour reprendre sa respiration.

Elle a souffert d'hyperventilation, a dit Sayaka Muramatsu, directeur de l'équipe japonaise. "Elle semblait nerveuse avant la course et je n'ai pas connaissance d'une raison médicale à ce problème. Nous devons voir comment elle va avant de décider si elle doit poursuivre la compétition."

Sachiko Yamada a ensuite été vue sur un tram retournant à l'hôtel avec ses équipières.

Le trio texan sur de bons rails

Photos Melbourne 2007 (Crocker excepté)

Les deux mêmes aux deux premières places, mais une course différente, plus lente également, c'est ainsi que Branden Hansen a conservé son titre sur 100m brasse en 59.79sec contre 59.96sec pour le champion olympique en titre Kosuke Kitajima. Il ne fait aucun doute sur qui est le patron en brasse.

Le titre revint en 2003 à Kitajima en 59.78 et en 2005 à Hansen en 59.37, temps qui reste le record du championnat du monde. Après s'être bagarrés par communiqués interposés, Hansen s'est attaqué aux records du monde battant Kitajima sur ce terrain – 59.13sec et 2:08.50 – prouvant qu'il peut encaisser nerveusement, qu'il peut gérer les erreurs et qu'à la fin, quoi qu'il arrive, il est toujours en mesure d'arrêter le chronomètre en premier.


L'écart entre l'or et l'argent a été mince – 0.16sec – ce fut comme au temps de Popov, lorsque le russe était au sommet: il n'y a eu aucun moment dans la course, où l'on aurait pu penser que Hansen pouvait succomber à Kitajima. L'américain avait l'ascendant, il avait le plus qui fait dire: "Je sais que tu es sur mes talons – mais pas cette fois, cette course est à moi."

Au virage, il était dans un temps qu'eux seuls peuvent réaliser: 27.67 pour le champion en titre et 27.79 pour le roi déchu, le norvégien Alex Oen Dale un peu trop présomptueux, avec 27.93, ce qui a fait de lui le seul autre concurrent en moins de 28sec sur la première longueur. Le scandinave a payé le prix de sa bravoure et a terminé huitième en 1:01.67, mais ce qui retenait l'attention de tous au centre du bassin, a donné lieu à un fantastique duel. Il fut un temps où Hansen, entraîné par Eddie Reese, aurait tremblé avec Kitajima le remontant dans la ligne mitoyenne. Il n'en est plus rien. Hansen s'est construit une réserve de marche qui lui permet d'être en sous-régime tout en restant le meilleur.


Cette vieille rivalité a presque éclipsé la bataille pour le bronze, qui a vu l'australien Brenton Rickard l'emporter avec un solide 1:00.58, ce succès marquant le premier succès mondial masculin australien en brasse (toutes couleurs de médailles confondues). Incroyable mais vrai.

Le coéquipier de Hansen au sein des Longhorns et membre du Trio Texan, Ian Crocker, a remporté l'argent derrière le sud africain Roland Schoeman sur 50m papillon, les temps du podium étant 23.18, 23.47 et 23.56, le troisième étant le danois Jakob Andkjaer.

Peirsol, quant à lui, devra chercher à atteindre (et c'est le cas, à n'en pas douter) l'allure de son record du monde lors de ces championnats s'il veut avoir la garantie d'être le premier homme à remporter trois couronnes mondiales d'affilée sur 100m dos.

Si son coéquipier Ryan Lochte, en établissant son meilleur temps personnel en 53.51, s'est glissé devant Matt Welsh et le retraité Lenny Krayzelburg pour prendre la quatrième place au classement des meilleurs temps de l'histoire sur la distance et a réalisé la meilleure performance des qualifications pour la finale, le britannique Liam Tancock a, quant à lui, bondi de la vingtième à la sixième place au même classement en établissant un record du Commonwealth en 53.71 signant le deuxième temps des qualifiés pour la finale.

Se battant à la ligne 4 contre Peirsol, champion olympique en titre et recordman du monde, et contre le russe champion d'Europe, Arkady Vyatchanin, Tancock, qui, à 21 ans, est le plus jeune du plateau des dossistes l'encadrant, a mené sa demi-finale de bout en bout, virant en 0.11sec de moins que le record du monde (d'un homme qui vise le 200m plutôt que le 50m) en 25.85sec.
Avec 53.71sec, Tancock abaisse de 0.71sec son propre record national et de 0.07sec le record du Commonwealth qui appartenait à Matt Welsh depuis 2004 (il améliorera encore son temps en final avec 53.61sec et se classera troisième derrière Ryan Lochte 53.50 NDLT).

Peirsol, dont le record du monde de 53.19sec est un cran au-dessus (il se classera finalement premier de la finale en battant son record du monde en 52.98 NDLT) et Vyatchanin, qui a remporté le titre européen en 53.50sec en août dernier se sont également qualifiés pour la finale (où il prendra la quatrième place en 53.69 NDLT), contrairement à l'allemand Helge Meeuw, deuxième temps de l'histoire – et bien loin ici à vrai dire.

Laure Manaudou médaille d'or du 200 nage libre et record du Monde



Laure Manaudou a fracassé le record du Monde du 200m nage libre pour remporter sa deuxième médaille d'or de la compétition en 1:55.52, suivie par l'allemande Annika Lurz elle aussi avec 1:55.68 sous le temps du précédent record (hier déjà) de Federica Pellegrini qui n'en aura profité qu'une nuit sans sommeil.

Laure Manaudou a viré aux 100m en 56.24sec mais la course était loin d'être terminée, comme dit Laure, peu habituée à ça "je voyais les autres", alors elle s'est battue avec Annika Lurz (née Liebs), les deux attaquant la ligne rouge du record du Monde dans la dernière longueur pour toucher avec la ligne au niveau des pieds, Laure devançant Annika Lurz qui du coup récupère quand même un record d'Allemagne (et une médaille d'argent en souvenir). ""Non, je ne suis pas déçue, j'ai fait une course fantastique. J'accepte le résultat, je le respecte et je suis heureuse pour Laure Manaudou" dit-elle à l'arrivée.


Federica Pellegrini fait un peu moins bien que la course de sa vie d'hier, mais prend quand même la médaille de bronze, seul reste de festin que les deux furieuses en tête étaient prêtes à concéder à la lionne de Vérone. Mais la française qui a récemment pu faire connaissance avec l'ange de Venise par l'intermédiaire de Luca Mmarin lui rend hommage "Je ne m'attendais pas à battre un autre record mais federica Pellegrini est une grande nageuse et elle le reprendra la prochaine fois"

Laure Manaudou gagne ainsi sa troisième médaille des championnats, elle avait remporté le 400m nage libre au soir de la première journée, puis l'argent au 100m dos. Elle avait fait l'impasse un peu plus tôt dans la soirée sur la finale du 50 dos pour privilégier la finale du 200m nage libre, pari gagné.

L'américaine Kathryn Hoff vedette du 200 quatre nages termine quatrième en 1:57.09, son équipière Dana Vollmer sixième (1:58.30). La suédoise Josefin Lillhage est cinquième (1:57.90), alors que la britannique Caitlin McClatchey sur le podium à Montréal avec Laure Manaudou mais un peu en retrait à Melbourne est septième (1:59.28) et la polonaise Otylia Jedrzejczak huitième et seule au-delà des deux minutes (2:01.53), elle a sans doute comme Laure hier au 1500 relâché son effort car elle avait ensuite la course du 200 papillon, objectif principal pour elle.

Phelps toujours plus proche du panthéon

Photo Melbourne 2007

Les arguments s'estompent rapidement dans le débat sur qui est le plus grand nageur de tous les temps: au cours d'une soirée où 4 records du monde sont tombés, Michael Phelps a rayé de sa liste de conquêtes le spectre de Thorpe qui barrait sa trajectoire vers le sommet du panthéon de son sport.

La fusée de 21 ans originaire de Baltimore détient les records du monde en papillon et en 4 nages et avait fini troisième derrière Ian Thorpe et Pieter van den Hoogenband lors de la finale olympique à Athènes qui avait été baptisé, quelque peu prématurément, "la course du siècle".

Mais voici un homme pour qui être le nageur le plus polyvalent du monde n'est pas assez: pas plus tard que le mois dernier, Bob Bowman, l'entraîneur de Phelps dans le Michigan, disait qu'aller chercher le record du 200m nage libre de Thorpe était un passage obligé dans le parcours de l'américain pour être couronné le "plus grand".

Dans le bassin provisoire construit dans la Rod Laver Arena, Phelps a cassé les cœurs australiens en même temps que la marque mondiale de Thorpe, datant de 2001 et établie à 1min44.06sec, en lui ôtant 0,20sec avec une performance cinglante qui a coulé van den Hoogenband dès le départ dans leur premier affrontement depuis Athènes en 2004.

Avec déjà un mètre d'avance à la sortie de sa coulée après le plongeon, Phelps a assommé le double champion olympique sur 100m en virant en tête aux 50m, mais avec juste 0.06sec d'avance sur lui, et 0.34sec sur le record du monde. Le hollandais avait toujours été devant à ce stade de la course, à la fois lorsqu'il avait battu Thorpe aux jeux de Sydney en 2000 puis dans toutes les courses ultérieures même perdues.

Aux 100m, l'américain était toujours 0.17sec en avance sur VDH et 0.45sec plus rapide que la trace laissée par Thorpe. Une longueur plus tard, l'écart était de 0.43sec dans la bataille dans l'eau et de 0.53sec avec le passé. À partir de là, ce fut comme si quelqu'un avait donné l'impulsion nécessaire à une catapulte humaine: sur les 50 derniers mètres, Phelps a pris 1.99sec à son rival hollandais réalisant la deuxième dernière longueur la plus rapide de l'histoire en 26.13sec contre 25.80sec. Au moins, Thorpe n'aura pas tout perdu, mais l'exorcisme a été total:

Phelps: 24.47; 51.00; 1:17.73; 1:43.86 Thorpe: 24.81; 51.45; 1:18.26; 1:44.06

"C'est assez spécial et significatif. Car il a prouvé qu'il était l'un des plus grands de tous les temps", a déclaré Phelps. S'est-il préparé pour cet instant, "abaisser ce record n'était pas inattendu" mais un aspect est tombé comme une surprise saisissante: "J'ai réalisé la course parfaite ce soir". Le hollandais a pris le dessus sur le coréen Park Tae Hwan pour remporter l'argent, 1:46.28 contre 1:46.73.

Quelqu'un a sorti un communiqué officiel qui relève que ce ne fut pas le jour le plus exceptionnel de l'histoire des championnats du monde de natation en ce qui concerne les records du monde: sept marques tombèrent en 1973 à Belgarde lorsque Kornelia Ender et Rosemarie Kother battirent les records en séries et finales et que leur équipe de la RDA abaissa la référence mondiale sur le relais 4x100m nage libre. Stephen Holland établit les records des 800m et 1500m nage libre sur la même course.

Excusez-moi de souligner cela encore une fois: les archives de la Stasi prouvent que toutes les performances réalisées par l'équipe féminine de la RDA de 1973 à 1989 l'ont été dans le cadre du programme 14:25. Ce fut sur ordre que des stéroïdes furent administrés à environ 10 000 athlètes tous sports confondus. Ce fut le "crime sportif" du siècle. Ce n'est pas quelque chose que la natation devrait revendiquer comme un moment à célébrer. Cela a couvert de honte le sport et causé d'immenses préjudices à tous ceux qui en ont été victimes, des femmes qui ont été trompées par ceux qu'elles pensaient être leurs protecteurs, à leurs adversaires qui se sont vu voler leur vraie place dans l'histoire du sport.

Mieux vaut encore ne pas tenir compte des statistiques de la RDA sans les accompagner d'explications détaillées. Ces années sont une aberration et devraient toujours être envisagées de la sorte.

En attendant, Phelps a maintenant 17 records du monde individuels à son actif, laissant Thorpe dans son sillage avec 13. Il lui reste deux cibles dans son viseur: son compatriote américain Mark Spitz – dont les sept médailles d'or olympiques restent le but ultime pour Phelps après en avoir gagné 6 (bien que l'une d'elle l'ait été en nageant seulement en série d'un relais) et deux en bronze à Athènes – qui en a battu 26 et Roland Matthes de la RDA avec 18.

"Je dirais que tout était assez proche de la perfection dans cette course", a déclaré Phelps. "Battre un record du monde est toujours excitant, peu importe la manière, quel qu'il soit et de combien vous l'abaissez. Être le meilleur du monde est quelque chose de relativement remarquable et assez incroyable. La préparation a été proche de la perfection à mesure que la soirée avançait, arriver, ici en Australie et battre ce record le place probablement dans le top trois."

Bowman affirme tout sourire: "Ce fut magnifique." Et en effet, ça l'a été. Vraiment magnifique, une démonstration athlétique taillée pour établir l'essence de ce qui fait une course, qui élève les esprits. "Il a traversé cette épreuve exactement de la façon dont elle devait l'être…la dernière longueur se rapproche de la meilleure de celles que j'ai pu le voir nager."

Avant les championnats, Phelps avait déclaré: "La clé de ce record (celui de Thorpe sur 200m), ce sont ses temps intermédiaires. Il a en quelque sorte divisé sa course en parts égales, il a donc été contraint d'effectuer un dernier 50m énorme. Je pense qu'avec l'aide de l'entraînement intense que j'ai effectué, cela va me donner plus de vitesse. Je ne sais pas ce que je peux faire, mais je stagne aux alentours de 1:45 depuis quelques années, j'espère donc faire un saut." Bowman a pris bonnes leçons en Thorpologie, analysant les détails de la nage du monstre sacré de la nage libre. Voici ce qu'il a déclaré de façon prophétique avant les championnats: "Michael doit être légèrement plus rapide (que Thorpe) sur le premier 100m, car Ian a réalisé un dernier 50m tellement rapide. Michael devrait jaillir plus vite et compter sur ses ondulations en coulée après les virages pour se donner une chance…il doit s'élancer assez vite au départ, être suffisamment relâché pour aller jusqu'au bout et ramener le record."

Il a également déclaré: "Nous essayons de lui faire acquérir plus de capacités à exploser afin de nager des épreuves comme le 200m nage libre, le 100m nage libre et d'amener le 200m 4 nages un cran au-dessus."

Une victoire sur 200m papillon mercredi amènerait Phelps au niveau de Thorpe pour les médailles remportées lors de championnats du monde (11 au total, relais compris), alors que la fin de la semaine le verra en quête de l'or sur 100m papillon, 200m, 400m 4 nages et éventuellement sur 2 relais.

Américaines en or, Allemandes en argent et Françaises en bronze

Natalie Coughlin a ouvert le bal avec un 1:56.43 qui a donné un coup au coeur aux espoirs des autres équipes du 4x200m dans une finale qui se termine sur un record du Monde en 7:50.09 pour les Etats-Unis.

Voici donc un total de 10 records du Monde en 5 jours. C'est aussi 10 médailles d'or et huit records du Monde pour les Etats-Unis seule superpuissance aquatique (le seul autre record du Monde survivant est celui de Laure Manaudou qui a effacé celui de Federica Pellegrini NdT).

Le courage est le secret, mais la stratégie compte pour une bonne part. Sur le papier, le résultat aurait pu être très différent, les équipes Allemande, Française, Australienne et Britannique sont à quatre secondes ou plus de leur potentiel. En réalité, l'équipe américaine a été la seule capable de trouver quatre nageuses capables, ou décidées, ou les deux, à se battre pour ce qu'elles voulaient: le titre. Des leçons à tirer pour le monde entier.

Après Natalie Coughlin sont passées Dana Vollmer (1:57.49), Lacey Nymeyer (1:59.19) et Katie Hoff (1:56.98).

L'Allemagne a perdu le record du Monde mais l'équipe Meike Freitag, Britta Steffen, Petra Dallmann et Annika Lurz, remporte l'argent en 7:53.82, l'équipe de France Alena Popchanka, Sophie Huber, Aurore Mongel et Laure Manaudou est troisième en 7:55.96.

Kitajima lutte trois longueurs contre l'absence de Hansen

En l'absence du champion en titre sur 200m brasse Brendan Hansen, le japonais Kosuke Kitajima a nagé sous le rythme du record du Monde de l'américain pendant trois des quatre longueurs de la deuxième demi-finale avant de faiblir au retour vers la finale en ligne quatre.

Ses temps de passage: 28.99 (-0.11sec); 1:01.76 (-0.50); 1:35.11 (-0.01), pour arriver en 2:10.30. Hansen, qui soigne un virus à son hôtel, détient la marque mondiale en 2:08.50.

Les suivants sont les italiens Paolo Bossini, en 2:11.41, et Loris Facci, en 2:11.48, le canadien Michael Brown est quatrième en 2:11.61.

Facci surveillera ses virages en finale: il avait le meilleur chrono aux championnats d'Euroep de Budapest en apût dernier mais s'est trouvé disqualifié pour avoir touché à une main au virage.

Selon VDH: ses beaux jours sur 200m font partie du passé

Michael Phelps a raccompagné Thorpe vers la sortie. Maintenant, il dit au revoir à un autre homme qui l'avait devancé sur cette fameuse épreuve du 200m à Athènes: Pieter le Grand a couru ses 4 dernières longueurs d'affilée en nage libre sur la scène mondiale.

Van den Hoogenband a déclaré à la presse néerlandaise qu'à Pékin, il ne sera question que du 100m nage libre. C'est toujours son rêve: 3 d'affilée. Ce que Phelps a réalisé ici à Melbourne –1:43.86 – l'a simplement aidé à y voir clair sur ce qui est vraiment important pour lui.

Le travail à réaliser pour descendre à 1:43 compromettrait la vitesse explosive dont van den Hoogenband aura besoin pour remporter un troisième sacre historique dans l'épreuve reine.

Le marché est conclu – et la couronne sur 200m nage libre à Pékin ira vraisemblablement au premier américain depuis Bruce Furniss et son record du monde de 1:50.29 devant le roi du dos John Naber (1:50.50) à Montréal en 1976.

Jessicah Schipper règle définitivement la controverse de Montréal

Le match retour est terminé, dans une course à l'atmosphère tendue qui a empêché les compétitrices de s'approcher du record du Monde, L'australienne Jessicah Schipper a remporté le titre du 200m papillon en 2:06.39, devant l'américaine Kimberly Vanderburg en 2:06.71, la championne en titre, la polonaise Otylia Jedrzejczak, terminant troisième en 2:06.90.

Jessicah Schipper en larmes a déclaré: "Je suis tellement soulagée que tout ça soit terminé". Le monde peut maintenant effacer le souvenir de Montréal 2005, quand la polonaise l'avait emporté de 0.04s sur l'australienne dans une couse qui s'est terminée en controverse quand la vidéo a semblé montrer que la première avait terminé sa course par un mouvement de nage libre pour toucher le mur à une main.

Les preuves par la vidéo ne sont pas acceptées pour l'examen des réclamations, selon le règlement de la FINA - pour l'instant .

Leila Vaziri surprise américaine de ces championnats

Même temps que dans la course d'hier, mais celui-ci vaut une médaille d'or: Leila Vaziri a égalé le temps de record du Monde qu'elle a établi lors des finales d'hier sur 50m dos pour emporter largement le titre.
Pour ce qui est de la motivation, elle a déclaré: "J'étais un peu déçue de ne pas être dans les huit premières (sur le 100m) donc il a fallu que je me rabatte sur cette course".

La deuxième est Aleksandra Herasimenia, sprinteuse Biélarusse de retour après une suspension pour dopage, en 28.46, l'australienne Tayliah Zimmer est troisième en 28.50.

Hackett a hâte de rebondir à Pékin

Grant Hackett, à bien des égards le plus courageux des nageurs à l'œuvre lors de Melbourne 2007, vient de déclarer à ses hôtes chinois qu'une médaille de bronze sur 400m nage libre et deux places d'avant-dernier sur 800m et 1500m lors des championnats du monde lui avaient donné encore plus faim de victoire pour Pékin 2008.

Hackett, 26 ans et qui est en visite à Pékin seulement neuf jours après avoir épousé Candice Alley à Melbourne, a confié aux journalistes chinois: "Après ma performance aux récents championnats du monde, je suis plus déterminé que jamais pour réaliser de bons résultats aux jeux olympiques de 2008 et j'ai pour objectif de remporter mon troisième titre olympique consécutif sur 1500m nage libre.'

Il a ajouté "qu'en visitant la Chine, en ayant un aperçu des infrastructures fantastiques pour les jeux et un avant goût de la ferveur dans le pays, je pense que mon appétit pour une autre médaille d'or va grandir encore plus."

En plus de visiter le Stade National et le Centre Aquatique National pour les jeux de Pékin, Hackett va également rencontrer l'équipe nationale de natation au cours de son voyage de trois jours à Pékin. "J'ai hâte de leur parler de mes expériences de nageur et j'espère également apprendre d'eux," a conclu Hackett.

Schoeman fait une mise au point

Le champion du monde et membre de l'équipe victorieuse d'Afrique du Sud aux jeux olympiques sur le relais 4x100m nage libre va continuer de porter les couleurs de son pays et il n'a pas manqué le rendez-vous du championnat national car il tenait à voyager en première classe.

Schoeman a rencontré le président de la fédération sud-africaine de natation, Jace Naidoo et le directeur exécutif Shaun Adriaanse à l'aéroport international OR Tambo en Afrique du Sud samedi dernier pour expliquer son absence des championnats nationaux.

"Après une longue discussion, il semble que les problèmes seront résolus prochainement," a déclaré Schoeman lors d'une conférence de presse à Pretoria. "Nous avons parlé et il apparaît qu'il n'y a pas d'ombres au tableau; ils me font toujours confiance. Ils ont dit que l'incident a été rapporté de façon inexacte. Mon incorporation à l'équipe sera débattue bientôt lors d'une réunion du comité exécutif de la fédération sud-africaine. Je voudrais savoir où est ma place car cela pèse sur ma motivation. La fédération a dit qu'elle me soutenait et je suis très optimiste."

Schoeman a également obtenu l'appui du ministre des sports Makhenkesi Stofile après un entretien téléphonique ce dimanche.

Adriaanse a confié à la presse sud-africaine que les conséquences de l'absence lors des championnats nationaux serait abordée par le comité exécutif de la fédération dans un futur proche.

Schoeman a dit qu'il espère qu'ils trancheront rapidement: "J'ai bon espoir d'en obtenir une (réponse) dans les prochaines semaines." Il ne souhaite pas "rester dans le flou plus longtemps."

Schoeman a démenti les accusations selon lesquelles il aurait exigé de voyager en première classe depuis Tucson dans l'Arizona où il s'entraîne sous les ordres de Rick Demont. "Cela m'attriste d'entendre que je ne serais pas venu en Afrique du Sud pour les championnats nationaux à Durban car j'ai posé la condition de voyager en première classe," a poursuivi Schoeman.

La vraie raison de son absence, explique Schoeman, était financière: un sponsor a été dans l'incapacité de remplir son engagement à payer son voyage. Lyndon Ferns et Darian Townsend se sont retrouvés dans la même situation.

Bien sûr, de façon générale – et pas en particulier pour l'Afrique du Sud – si Schoeman avait émis le souhait de voyager en première, qui, en ces temps de sport professionnel, pourrait lui en tenir rigueur? Imaginez-vous Tiger Woods au milieu de la foule anonyme? Schumacher sur un strapontin? Ronaldo au milieu des fans? Pas vraiment. Vous les trouverez assis aux premiers rangs aux côtés des bureaucrates qui ne font pas plus tourner le monde du sport que ceux qui mouillent le maillot.

Plus d'une fédération a maintenant une politique en faveur de la première classe pour les trajets de plus de six heures. Les athlètes, eux, voyagent plus au fond de l'appareil, souvent sur le même vol. Question épineuse: qu'est-ce qui est le plus important, le plus ardu et la chose qui requiert que vous soyez à votre meilleure condition physique – un vol suivi de quelques réunions où vous ne direz peut-être pas un mot et lèverez la main en l'air pour voter (bien sûr, il y a la perspective d'une récompense sous la forme de quelques présents à prendre en considération) ou bien courir pendant 8 jours d'affilée en quête de titres mondiaux et olympiques?

Revenons en Afrique du Sud, en guise de reconnaissance envers sa fédération et ceux qui font tourner la boutique, un sport qui ne peut pas offrir son meilleur en démonstration à domicile – autant au profit de ses jeunes talents et pour les encourager que pour une audience élargie – est un sport en difficulté.

shoeman est trop fort!!! c'est le meilleur!!

8 mois après... en effet...

mmh ... comment dire ... je crois que Seb a l'art du post qui sert à rien

oui ok le mien ne sert pas plus

seb, t'es vraiment un nazze